samedi 21 novembre 2009

« Le voyage imaginaire de Monsieur E. » d’Emmanuel

Je ne peux m'empêcher d'ouvrir ce blog avec le texte d'un auteur talentueux et sans prétention, j'ai nommé Emmanuel, âgé d'une trentaine d'années : notre mascotte des textes courts et explosifs. Emmanuel est l'un des plus "anciens" de l'atelier. Il a débarqué un jour, en même temps que moi, chez Joëlle Guillais, il y a 3 ans de cela, et depuis nous sommes les deux plus "vieux" auteurs de cet atelier. Mais, je me tais et vous laisse découvrir l'écriture d'Emmanuel...

Eric Lambert est un homme encore dans la fleur de sa jeunesse, quarante ans tout au plus et il peut sans rougir affirmer que sa vie ne fut ni un échec ni un succès mais plutôt une suite de hasards heureux la plupart du temps. Il ferait sa révolution tel un rêveur éveillé poursuivant je ne sais quelle chimère éperdue, quand il se trouva nez à nez avec un mystérieux manuscrit avec comme seul en-tête la lettre A. A comme amour, A comme aventure, A comme apprentissage. Ce serait à sa pauvre âme vermoulue de se réapproprier son destin si destin il y a : car dans l’infiniment pluriel se dessine l’opposition du singulier, car en effet le travail s’opère à son corps défendant ou désirant à souhait. Réinventons le bonheur à notre table aux confins du plaisir. Buvons à l’aiguillon du désir à l’affût de nos âmes esseulées. Réinventons la soif de notre immersion des paysages humains en lisière des cieux divins.
Soyons nous-mêmes l’appât d’un regain et le chasseur et le gibier pour nous affûter l’outil de nos connaissances éparses et fonction de nos souvenirs empâtés d’avenir. Allons milord ! Souriez milord. Vous n’êtes pas encore dans les rets du seigneur. Qu’on se le dise !
Défendons la géométrie des sourires aguichants, grinçants, mielleux, faux ou vrais pourvu que l’on soit sincère et visionnaire. Quand la quintessence des aveux qu’on dit avec les yeux nous permet de survoler tout en ne faisant qu’un avec la montagne.
Emmanuel, le 13 octobre 2009

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